Brazzaville veut s’inspirer de l’expérience française dans la lutte contre la délinquance juvénile
Une délégation du Haut-commissariat à la Justice restaurative et au Traitement de la délinquance juvénile, conduite par Adolphe Mbou Maba, séjourne à Orléans et à Rouen, en France où elle participera du 19 au 27 septembre à un stage pratique organisé par l’institut de formation aux métiers de la ville (IFMV), avec l’ appui du gouvernement congolais.
Le stage sur le thème « Comment prévenir et lutter contre la violence des jeunes mineurs et jeunes majeurs au Congo : le cas des bébés noirs » a pour objectif de renforcer les capacités des cadres du Haut-commissariat dans le traitement de la délinquance juvénile, visant à la réduire de manière significative au Congo.
Au programme, des enseignements pratiques en matière de justice restaurative et de traitement de la délinquance juvénile. Parmi les intervenants, le Pr Marc Richevaux, ancien président du tribunal de Lille, et professeur à l’université du littoral Côte d’opale de Saint-Omer qui va dispenser les cours ; Brice Arsène Mankou, sociologue et maître de conférences à l’université de Normandie et drecteur de l’IFMV, parlera de « la sociologie d’une primo délinquance avec le phénomène des bébés noirs ». La thématique « La problématique du traitement de la délinquance en France : enjeux et perspectives » sera traitée en atelier par Joëlle Gellert, responsable du département des formations à l’IFMV.
Quant au choix d’une telle formation des Congolais en France, ils le justifient par le fait que la France a une longue tradition dans la justice restaurative et surtout le traitement de la délinquance juvénile à travers deux organismes : les Maisons de la seconde chance créées par Édith Cresson, alors première ministre de la France, et les Etablissements publics d’insertion de la défense. « Il s’agit, à travers ce stage, de voir dans quelle mesure implementer ces dispositifs à travers les centres de rééducation que le gouvernement d’Anatole Collinet Makosso compte réhabiliter », précisent-ils, en se référant aux problématiques de la jeunesse au Congo-Brazzaville, et notamment sur le phénomène des « bébés noirs ».
Doyen Olenge