Tchad : entre élections et référendum, le régime militaire s’érige en seul maître à bord
Les élections au Tchad, probables en 2024, représentent un moment crucial pour l’avenir politique de ce pays d’Afrique centrale. Après des décennies de régimes autoritaires et de troubles politiques, les Tchadiens ont l’occasion de choisir leur avenir politique à travers un processus électoral démocratique, du reste hypothétique.
Le Tchad a traversé des périodes tumultueuses de conflits armés et de gouvernance autoritaire depuis son indépendance de la France en 1960. Le pays a été dirigé pendant trois décennies par le président Idriss Déby, qui est décédé en avril 2021. Son décès a ouvert une période de transition politique, marquée par la prise du pouvoir par son fils, Mahamat Idriss Déby, à la tête d’un Conseil Militaire de Transition (CMT).
Le CMT a promis de mener le pays vers des élections démocratiques et de mettre fin à la transition militaire. Ces élections sont prévues pour 2024 et sont censées marquer une étape importante vers la stabilité et la démocratie au Tchad.
Ces élections sont confrontées à plusieurs défis, notamment la sécurité, la transparence électorale, et la consolidation de la démocratie. Les autorités tchadiennes doivent travailler en collaboration avec la communauté internationale pour garantir des élections justes et pacifiques.
Si les opérations de révision du fichier électorale ont été décriée par le camp de l’opposition pour manque de transparence, le référendum prévu en décembre pourrait donner lieu à de vives contestations de la part de ceux qui l’ont d’ores et déjà considéré comme une manoeuvrant visant « démocratiser la dictature » de Mahamat Déby.
Le Tchad est à un tournant historique, et l’avenir politique du pays dépendra en grande partie de la manière dont ces élections seront menées. Il est essentiel que le processus soit transparent, équitable et inclusif pour que le Tchad puisse enfin réaliser son potentiel en tant que nation démocratique et prospère.
Maxme Massa